Nous sommes le 06 mai au matin, après une belle nuit tranquille près de la frontière


nous passons celle de l'Iran sans problème, juste une bonne heure d'attente car il n'y a personne.


Ensuite vient le passage de la frontière du Turkménistan. La première chose que je fais est d’enlever mon foulard, car je commence à en avoir marre.

Là aussi personne, ils sont en train de manger. Alors on attend sagement en regardant ces femmes Turkmènes qui ramènent de la marchandise d’Iran. Elles sont belles, elles sont toutes vêtues d’une robe longue assez moulante avec des colories variées et portent un foulard attaché à l’arrière ; elles doivent avoir un support dessous, car on a l’impression qu’elles ont un chignon.

Ils arrivent, aucun sourire, aucun « bienvenue ». Ils nous montrent du doigt où il faut se diriger. On continue de payer 113$ pour la voiture et 12 $ par personne (tout ça se rajoute au 110$ de visas). Nos passeports sont tamponnés. Et suit après, une fouille complète de la voiture. Surtout ne pas s’énerver car ils ne sont pas commodes. Ils nous installent un tracker. Bienvenue en Corée du Nord de l’Asie centrale…

Nous arrivons à Achgabat « capitale du Turkménistan ». Des avenues immenses, aucune circulation, des flics à chaque carrefour, aucun sourire. Elles sont toutes jalonnées de palais en marbre, des monuments d’une autre dimension. Tout est beau, propre, grandiose. D’étincelantes coupoles dorées ornent cette ville ainsi que de nombreux parcs immenses, soignés avec des milliers de roses, des monuments surréalistes.

Achgabat, ville de l’amour en Arabe.

C’est étrange, on se promène sur les avenues, dans les parcs, nous sommes seuls ; Quelle tristesse. Tu te dis, « chic, les photos seront faciles à prendre »et bien non, impossible de prendre un monument en photo, un policier arrive toujours pour te dire « non ».

Notre hôtel une misère, un lit « une carcasse de ressorts » et la salle d’eau, ça fait longtemps qu’elle n’a pas été nettoyée. Va falloir écrire au guide pour la recommandation.

Par contre, derrière celui-ci, nous trouvons un resto-bar très plaisant, avec une belle ambiance, cela nous réconforte. Nous prenons une bonne pression, cela faisait longtemps !

Nous faisons la connaissance d'un Marocain qui vit ici, pas facile la vie Turkmène.Nous décidons de visiter la ville de nuit après le resto mais notre Marocain nous dit qu'à 23h il y a couvre feu et que si nous sommes dehors on sera arrêtés et interrogés. Nous décidons donc de retourner dans notre belle chambre.

Nous avons juste un visa de transit de 5 jours, donc c’est le lendemain que nous reprenons la route en passant par le lac souterrain de Köw Ata. Au pied de la montagne s’ouvre une grotte où l’on descend jusqu’à 65m de profondeur. Au fond s’étend un lac à 36°. JP en profite pour aller nager dans les entrailles de la terre.

Nous voyons les chevaux qui font la fierté du pays, les « Akhal-téké »

Et nous nous dirigeons dans le désert du Karatoum, étendue de dunes et de végétation éparse. La route qui remonte au Nord traverse ce désert. Nous tournons dans la ville oasis de Jerbent, un mélange de maisons, de camions, de yourtes et de dromadaires. Petite ville à des années lumières d’Achgabat.

Nous passons devant les cratères de gaz de Darvaza. Le 1er renferme de l’eau bouillonnante où nous crevons pour la 1ère fois et le 2ème renferme de la boue bouillonnante.

Le plus spectaculaire est celui qui est en feu « la porte de l’enfer ». C’est sur une petite colline près d’un campement que nous passons la nuit avec un spectacle étonnant.

Nous rejoignons la ville de Kounia-Ourguenteh par une route désastreuse. Des trous énormes, 4h30 à rouler au milieu de nids de poule. Le Président a complètement oublié le Nord de son pays. Un contraste saisissant. Le Sud avec des avenues immenses et vides et le Nord des routes désastreuses.

Nous allons voir les vestiges antiques qui parsèment un vaste site : des mausolées royaux, le minaret de Koutloug-Timour haut de 59m

et c’est à l’hôtel Urgenç que nous passons la nuit, seul hôtel de la ville. 20$ la nuit, simple, propre et Maya est très agréable.

Maya nous réserve un resto, nous appelle un taxi. Nous mangeons des raviolis à la viande et à la crème et c’est le patron du resto qui nous ramène à l’hôtel dans son beau 4X4, qui est également le patron de l’hôtel.


Nous faisons réparer notre roue et un bon lavage de la voiture. Curieux comme pays, ce sont des personnes très discrètes. Nous avons préféré le Nord au Sud pour l’ambiance.