Nous voilà de nouveau sur les routes après 3 jours passés à Ispahan, en passant par la région de Bavanat qui s’étend dans une vallée productrice de noix de plus de 20 kms. Dans les montagnes nous trouvons les nomades Khamseh et faisons un bivouac où nous échappons encore à une invitation. Ils ont peur que nous ayons froid. Il faut dire que depuis notre entrée en Iran, nous sommes toujours entre 1500-2300m d’alt.

Nous passons voir le site Naqsh-e Rostam, ce sont 4 magnifiques tombeaux creusés en hauteur dans la paroi d’une falaise, avec des sculptures de pierre Sassanides taillées dans la roche.

C’est à Persépolis que nous passons plusieurs heures à déambuler à travers ces vestiges exceptionnels de l’Empire Achéménide qui composent la cité.

Des escaliers monumentaux, des magnifiques bas reliefs, des colonnes et des portes imposantes

témoignent de la richesse historique de cette période.

Il a fallu 150 ans pour construire cette cité, l’un des plus grands chefs d’œuvre du monde antique qui est construite sur une vaste terrasse de 450mx300m.

C’est vers les 13 heures que nous arrivons à Chiraz. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver notre hôtel « Niayesh boutique hôtel » qui se trouve en plein centre.

Nous découvrons cette ville : Le bazar, la citadelle, les jardins, les mosquées et la joie de se promener dans cette belle ville.


Une grande tranquillité règne ici et les gens toujours aussi gentils, accueillants. Nous découvrons le « dizi », spécialité Iranienne, un régal. C’est une sorte de potée à base de viande d’agneau très cuite avec des légumes.

Après de belles visites nous dégustons une bonne glace »le bazani ». Il y a foule au magasin, les gens veulent nous donner leur glace pour éviter de faire la queue. Ils sont incroyables.

Alors on s’assoit sur un banc pour déguster cette glace et les gens viennent nous voir, ils discutent avec nous, ils font des photos avec nous, ils sont joyeux et fiers de nous voir.

Nous ne sommes pas les seuls touristes, il y a beaucoup de français et des allemands. Cela nous fait plaisir de voir autant de touristes dans les villes, car c’est un pays à visiter, à découvrir rien que pour la gentillesse de ce peuple.

Comme ils disent : « Vous êtes nos ambassadeurs, parlez de nous ».

C’est dans un beau et bon resto « Sepher traditionnel hôtel » que nous passons notre dernière soirée à Shiraz, avec un bon digestif offert par la maison, une tasse d’eau pétillante.

Maintenant direction le Sud en passant par Estehban, Sirjan, Bafte,Rayen et kalut le désert de Lut. Nous profitons toujours de beaux bivouacs et d’une grande tranquillité.

A Rayen, nous allons voir l’Arg-e Rayen,une des forteresses citadelles les plus impressionnantes d’Iran.

Et c’est dans le désert de Lut que nous prenons vraiment notre temps. Ici les Yardang( châteaux de sable) hauts de 5 à 10 étages sont magnifiques. Nous affrontons un redoutable vent de sable et profitons de cet élément naturel désagréable pour visiter certaines oasis et certains caravansérails.


Comme les Iraniens nous l’avaient prédit, le vent cesse le soir venu. Nous retournons cette fois ci dans les Kaluts pour passer une belle nuit étoilée, seul. Un endroit surnaturel avec ces spectaculaires méras érodées.

En allant à la rencontre de ce ruisseau sinueux en plein désert, où l’eau coule réellement, nous trouvons un voyageur français en moto : fifienmoto.fr. Nous partageons nos impressions, faisons 1 photo souvenir et admirons ce ruisseau où le sel recouvre parfois une grande surface de cet endroit du désert.

Avant d’arriver sur la ville de Yadz, nous passons par Meymand voir ce village troglodyque existant depuis 2000 ans où les gens vivent toujours dans ces maisons sous terre. Un peu difficile à trouver, mais en Iran pas de souci, il y a toujours une personne qui va te montrer la route, même s’il faut faire 50 kms, ils les font.

Yazd, ville du désert a été notre coup de cœur. Avec ses ruelles tortueuses, ses tours du vent, ses maisons de brique crue, ses terrasses sur les toits où nous dégustons de délicieux plats Iraniens et de bons jus de fruits frais à la lumière des étoiles et de petites lampes.

Tout est tranquille dans cette cité ancienne. On prend plaisir à flâner dans son dédale de rues anciennes, on s’y perd. On tourne, on tourne de nouveau, on lève la tête pour voir des indices afin de retrouver notre chemin. On essaye de se diriger grâce aux tours du vent, mais elles sont presque identiques.

On découvre des cours, de belles portes en bois.

Heureusement, les minarets de la mosquée Jameh, hauts de 48m nous permet de nous repérer.

De belles boutiques décorent ces murs en pizay de couleur ocre, des cafés, des librairies de voyageurs.

Nous assistons à une soirée de sport que pratiquent les hommes « le varzeh-e pahlavani » qui mêle force et adresse.

A la tombée de la nuit, on va photographier le beau complexe Amir Chakhmaq avec de belles fontaines illuminées qui rendent l’ensemble splendide.

Et ce réservoir d’eau construit vers 1580, haut de 29m. Au sommet cinq tours du vent « badgir » ornent cette architecture impressionnante.

Nous ne sommes pas très musée, mais celui de « l’eau de Yazd » est riche en photos, en expo, en dessins d’architecture nous expliquant le monde caché de ces cours d’eau, ce système d’irrigation propre à l’Iran.

C’est au « Kourosh hôtel » caché dans la vieille ville que nous logeons près de la prison d’Alexandre et du tombeau des 12 Imans.

Après cette belle halte, nous prenons la direction du Nord pour rejoindre Téhéran. Nous profitons de visiter le beau village de « Abianey »

et c’est dans le désert de Marenjab que nous décidons de passer la nuit.

A l’entrée de la piste nous trouvons une famille française avec 2 enfants qui ont eut la même idée que nous. Mais on refuse de nous laisser passer car nous n’avons pas de guide. Un conducteur de chantier vient nous voir et nous dit : suivez-moi. On prend une piste parallèle à celle qui nous mène au désert et 1km plus loin, il coupe à droite toute et nous ramène sur la piste que nous voulions prendre. On le suit, il roule comme un malade. Au 2ème barrage, il s’arrête et parle au gardien et nous fait signe de passer et de faire comme si on ne se connaissait pas. Voilà, comment nous avons pu passer une belle soirée dans le désert en compagnie de cette famille très agréable, qui revient en France après 10 mois de voyage (Chine, Mongolie, Laos, Cambodge, Thaïlande, quelques pays en Stan, Iran et retour).Ils ont un beau Sprinter à vendre à leur retour.

Nous sommes le dimanche 29 avril, ce soir nous  serons à Téhéran. Que dire de Téhéran ? Une belle capitale avec une circulation dense, très dense. Au Nord où se trouve l’ambassade est un district très riche avec des bâtiments luxueux et des hôtels hors de prix pour nous et au Sud nous sommes dans une zone plus populaire, des hôtels au prix correct, mais le confort ne correspond pas à celui-ci.

Vu que la circulation est très dense, tout le monde passe, double à droite, te coupe la route, stoppe leur voiture devant toi sans t’avertir pour faire descendre ou monter quelqu’un. Personne ne s’énerve, pas de klaxon. Nous nous sommes fait de grosses frayeurs.

C’est à 22h que nous trouvons notre hôtel « Mehr » pour 55 $, mais on ne va pas vous le conseiller.

C’est tôt le lendemain que nous partons, peur de retrouver la même circulation pour rejoindre l’ambassade du Turkménistan. En 1 /2 h nous avons nos visas de transit. 5 jours pour traverser le pays, heureusement celui-ci n’est pas grand. 110$ les 2 visas.

Maintenant direction le Nord Est. Nous faisons une belle halte en montagne où au matin des militaires viennent voir qui nous sommes. On se présente, ils partent et reviennent pour prendre la photo de JP et du véhicule, moi nada…

C’est à Bada-e surt que nous allons admirer les piscines de travertin, pas aussi belles que Pamukale en Turquie, mais le paysage est grandiose. Nous dégustons une bonne soupe sur les lieus( pâtes, haricots, lentilles, épices, citron etc), un bon mélange.



Notre visite de l'Iran se termine par un bel accueil d'un vieux monsieur qui nous voit arrêter sur une piste au bord de l'autoroute pour déjeuner. Il vient nous chercher et nous montre 2 beaux arbres avec beaucoup d'ombre. On remonte dans la voiture et on va le rejoindre. Il a déjà installé la couverture sous les arbres, nous offre du thé, et nous apporte de l'eau fraîche du forage.En partant, il a prit JP dans ses bras, l'a embrassé sur le front.Ici, lorsqu'un étranger accepte une invitation, c'est un grand honneur, c'est un don du ciel. A réfléchir!!!!

Nous voilà à Mashad, ville Sainte dont le nom signifie"lieu du martyre". L'endroit est sacré pour les chiites. Chaque année plus de 20 millions de pèlerins du monde entier visitent cette ville.Le Haram-e Motahare Ravazi est un remarquable mausolée de l'Imam Reza. Cet ensemble fait 75ha. Il n'y a pas de touristes Européens, je me sens bien seule au milieu de toutes ces femmes de noir vêtues. Ville différente de toutes celles déjà visitées. JP en profite pour faire sa vidange et l'entretien pour 28 euros avec l'huile.

 Nous avons aimé ce pays et surtout cette grande richesse de bonté, de générosité, de gentillesse, d'humanité de ce peuple Iranien.

Nous avons fait environ 7000 kms.