Nous quittons Van pour rejoindre la frontière Iranienne. 1 heure de route et nous voilà arrivés dans un ensemble de tôle ondulée. On nous ouvre un portail et nous sommes enfermés dans un petit parking entourés de tôles. Les formalités pour sortir de Turquie sont rapides, quelques photos sont prises par les policiers de notre véhicule et de nous. Nous passons un autre portail et nous voilà en Iran. Les formalités sont rapides également, un coup d’œil rapide à l’intérieur du véhicule et quelques questions sur nos voyages. Un jeune Iranien nous demande la permission de prendre en photo notre 4x4 et nous laisse ses coordonnées car celui-ci habite Téhéran et ses parents nous invitent déjà chez eux. En 1 h de temps toutes les formalités sont faites.

Nous faisons le plein de gasoil à la deuxième station : 13 cts le litre au lieu de 6cts car nous n’avons pas de carte. 12 euros pour les 2 réservoirs, qui dit mieux !

Pour notre premier bivouac, nous trouvons une belle prairie.

Par contre, nous avons un problème de pompe à eau, ça fuit. Allez un peu de réparation pour JP ce soir, mais j’ai l’impression que cela ne va pas comme il veut…Avec tous les mots d’oiseaux sortis de la bouche de JP, la pompe est réparée.

Direction « la vallée d’Howraman »à l’ouest de l’Iran. Nous circulons entre 1300 et 1800m d’alt. Les voitures sont assez anciennes, la prudence est de rigueur car la conduite Iranienne est assez dangereuse. Les villes traversées ressemblent à celles du Maroc. Les étals de fruits et de légumes sont sur les bords de routes, des magasins avec leurs marchandises étalées sur le sol. Beaucoup nous klaxonne pour nous saluer, les plastiques ornent les faussés.

Après le lac Orumiyeh, nous rencontrons une famille française en camping car partie pour 1 an en voyage. Ils ont terminé leur tour d’Iran, ils nous donnent leur carte sim Iranienne et buvons un bon café ensemble. Après quelques photos prises, nous continuons nos routes, dans des directions opposées.

A Marivan, nous faisons nos courses, chargeons la carte de tel en unités (pour 3 euros, nous avons 1h de tel pour la France et internet pour 1 mois), prenons de nouveau du gasoil. Ce n’est pas toujours simple pour prendre du carburant, car il n’y a que les camions qui roulent au gasoil et ils ont une carte pour se servir. Parfois la station a une carte pour nous délivrer du gasoil et parfois il faut négocier avec les transporteurs afin qu’ils nous vendent du gasoil eux même. Ici à Marivan, le pompiste a appelé un chauffeur de car qui est venu nous passer sa carte. On le paye le double du prix, mais 13 cts au lieu de 6 cts, on ne va pas se plaindre !

La vallée d’Howraman est exceptionnelle, on monte jusqu’à 2500 m d’alt, le paysage est montagneux, très verdoyant et les nombreux villages Kurdes traversés sont très typiques.

Certains hommes portent encore le « kolobal », une veste marron en feutre avec des épaulettes en forme de cornes.

Les maisons en pierres se superposent, le toit de l’une formant la cour de l’autre.

On traverse plusieurs vallées pittoresques dévoilant de beaux points de vue.

A Kermanshah, nous visitons le bazar couvert en compagnie d’un Iranien, qui a voulu nous aider à visiter la ville. Il nous emmène même voir une mosquée Sunite.

Depuis que nous sommes arrivés, partout où l’on s’arrête (au bar, au resto, à la boulangerie, le magasin de tel) personne ne veut nous faire payer nos achats. Il faut à chaque fois insister.

A Bizutum, nous allons voir les inscriptions de Bizutum sur d’énormes falaises

La statue d’Hercule (148 ans av JC) puis un bas relief très érodé et 100 m plus haut se trouve la pièce maîtresse montrant Darius. Et c’est dans la belle maison du thé, que nous dégustons un bon thé.

Nos bivouacs sont toujours sympathiques et très tranquilles, des prairies entourées de belles montagnes.

Les Iraniens adorent pique-niquer, le problème est qu’ils ont tendance à laisser tout sur place leurs poubelles.

C’est dommage. Nous sommes le 11 avril, direction Dezful par l’autoroute (même là, ils nous laissent également passer sans payer).

Nous visitons « la Ziggourat de Chogga Zanbil », construction grandiose qui constitue le plus bel exemple d’architecture élamite encore debout. Certaines briques ont des inscriptions cunéiformes.

« Historical hydraulic system à Shushtar », un chef d’œuvre de génie inventif. Un système de dérivation des eaux de la Karun pour l’irrigation, existant depuis plus d’un millénaire. Il comprend des ponts, des barrages, des canaux et des tunnels et une série de moulins.

Et c’est au resto « Mostofi » que nous nous régalons de spécialités Iranienne.

Après ces 2 belles visites, nous traversons pleine Est par les Monts Zagros pour rejoindre Espahan. Nous nous perdons dans les pistes de ces monts, à travers des villages et des paysages magnifiques et surtout chez les nomades « les Bakhtiari ». Ils se déplacent avec leurs troupeaux de moutons et de chèvres entre les pâturages d’été et les hivernages. Nous assistons à une fête très colorées, mais je ne me souviens plus du nom.

Nous montons jusqu’à 2800m et c’est le vendredi 14 au soir, au moment de faire notre camp, que 3 hommes arrivent. L’un d’eux est professeur et il a peur que nous ayons froid. Il nous propose de venir dormir chez sa famille et de partager leur repas. Alors avec JP on accepte son invitation, l’homme est heureux et fier de nous recevoir. Cette soirée a été très riche culturellement, nous nous sommes imprégnés d’une vie Iranienne, nous avons mangé local, dormi local, une très belle famille.

Voilà nous sommes à Espahan, nous avons pris un hôtel « Iran Hôtel ». Une ville resplendissante, grandiose ou il fait bon se promener la journée, la nuit. C’est en compagnie d’une charmante guide parlant français « Farzaneh » que nous visitons :

-la place Naqsh-e Jahan.

-Hasht Behesht Palace.

-Le bazar .

La mosquée Masjed-e shah

 

La cathédrale Vank et son plus petit livre de prière au monde située dans le quartier Arménien.

les ponts sur la rivière Zayandeh à sec

et JP avec sa boisson préférée et moi avec mon foulard.