Nous voilà au Tadjikistan, avec un passage de frontière assez facile à Pendjikent. Nous devons retrouver Monique et Robert sur la route du lac Iskander-Koul. Nous sommes à peine rentrés dans ce pays que nous nous trouvons déjà en montagne sur des routes sinueuses.

Mais à 6 km d’Aïni, JP n’a plus d’accélérateur, problème sur la commande de pompe. JP essaye de trouver une solution, nous sommes sur une route rapide comme ces voitures et ces camions qui y roulent ; c’est assez dangereux. On arrive à prévenir les copains qui font demi-tour pour nous rejoindre et pour nous tracter si pas d’autres solutions. Mais en 3 /4 d’heure, JP a réparé le problème et c’est tous les 4 que nous poursuivons notre progression à travers un paysage de toute beauté.

Nous dormons avant le lac Iskander-Koul (2195 m) en montagne, sur un terrain plat, arboré, qui au fur et à mesure de la soirée devient boueux, collant à cause de la pluie qui nous gâche un peu la soirée. Nous avons les chaussures qui pèsent une tonne par la boue mais le plus dur c’est le fauteuil de Robert où le mode 4x4 fait défaut. C’est dans la matinée que nous découvrons ce lac de montagne grandiose à 2195m d’alt. Le soleil nous fait la tête, mais la magie des lieux est renforcée par le dégradé des couleurs des montagnes qui le bordent.

C’est derrière la datcha du Président que nous pique-niquons tranquillement avant de continuer notre ascension par une route sinueuse afin de rejoindre ce merveilleux village de Sarytag.

Vu que la pluie ne cesse de tomber, nous décidons de rejoindre Douchanbé  en passant par ce tunnel de 5 km, où le premier km est éclairé et après le noir total, aucune ventilation. On n’y voit rien même en plein phares, il y a un brouillard de pollution énorme. Surtout ne pas tomber en panne…

A Douchambé nous trouvons un hôtel où il a fallu marchander le prix des chambres car un peu cher pour le confort. Nous avons si bien marchandé que nous avons été privés de petit déjeuner, mais pas grave nous sommes retournés au resto de la veille et là nous nous sommes gavés, du n’importe quoi.

Ro et Mo emmène Sanga au véto, car il y a quelques jours, un chien la bien mordue. Une consultation un dimanche, 2 piqures, plus médocs = 10 euros !!!

Avant de quitter cette capitale nous en profitons pour voir quelques monuments, un peu kitches dont la statue d’Ismaïl Samani et le Bayrak(le drapeau le plus haut du monde). Bon,

Il y a le mât de 165m mais pas de drapeau, il a été déchiré par le vent. Il faut reconnaître que la ville est très agréable et sa population très sympathique.

C’est sur un beau bivouac et avec un bon uzo comme apéro que nous décidons de prendre la route du Sud, route qui longe la frontière Afghane et qui est moins en altitude afin de nous habituer avant de prendre la route M41 du Pamir.

Nous choisissons l’itinéraire sud qui traverse de rudes collines jusqu’à Kouliab avant de suivre la route fascinante qui longe la frontière afghane.

Au fur et à mesure de notre ascension, nous découvrons la vue spectaculaire sur le lac Nourek.

Nous passons par Kurbon Shaid avec son palais citadelle de Hulbub ( un peu trop reconstruit) .

Nos permis GBAO pour traverser le Pamir sont soigneusement inspectés et à partir de cet instant, nous commençons notre descente vers un profond défilé rocheux. Un torrent étroit  bouillonnant sépare la route tadjike d’un sentier sur le côté afghan, reliant entre eux des hameaux aux maisons de pierre et de torchis accrochés sur le flanc nu des rochers. Le spectacle est magique, nous voyons des villages côté afghan aux maisons suspendus à flanc de falaise au- dessus de la rivière.

Plusieurs jours il nous faudra pour rejoindre Khorob, toujours avec des paysages pittoresques.

Nous en profitons pour manger dans quelques gargottes, RO et Monique prennent souvent des Tadjiks en stop, dont un policier qui a bien voulu laisser porter sa belle casquette par Robert, la classe, non ?

Nous bifurquons les soirs dans les vallées pour y dormir, car les militaires ne veulent pas que l’on dorme face à L’Afghanistan. Nos bivouacs sont très agréables, très fleuri pour un.

A la vallée de Geisev nous allons voir ce téléphérique en bois qui permet de traverser la tumultueuse rivière, mais celui-ci a été remplacé par un pont suspendu. JP et Monique en profite pour faire les fous sur celui-ci. Les paysages de cette vallée sont idylliques.


C’est à Khorob que nous faisons le plein de fruits et légumes et d’eau, que nous faisons une réparation sur notre véhicule. Nous passons une nuit ici dans un beau B§B le Kivekas hôtel.

Nous prenons la vallée du Wakhan, un spectacle infini de vues toutes époustouflantes les unes que les autres.

Des villages d’un vert extraordinaire, quelques châteaux en ruines, des sanctuaires aux murs décorés de cornes de bouquetins.

De Khorob à Ichkachim des paysages variés apparaissent. A Yamtchoun nous montons jusqu’aux sources chaudes de Bibi Fatima où Monique et moi prenons un bon bain, ainsi que Jp.

La route du Pamir (M41), est une route d’altitude, de haute altitude dont le tronçon central traverse un paysage typique d’un plateau tibétain, parfois peuplé de yourtes et de yaks.

De Khorob à Mourgab les paysages se savourent km après km. Mais l’altitude me perturbe, mal de tête, nausée. Mais même avec se mal être, on ne peut rester que émerveillé devant tant de beauté.

Ce lac Kara-Koul est tout simplement magique.Le paysage est celui des posters touristiques. Longues routes s’évanouissant soudain dans un paysage lunaire, austère mais coloré, cerné au loin de montagnes enneigées dans un ciel cristallin.

Durant 3 jours nous sommes toujours entre 3600 et 4655m ( col d’Ak-Baital).Et je suis heureuse de passer la frontière pour le Kirghiztan,car nous allons perdre de l’altitude.

Ce pays est magnifique et tous ces Tadjiks avec leurs dents en or sont d’une grande gentillesse.

 Nous avons rencontré beaucoup de français en vélo dans le pamir, bravo à eux.