Entré en Russie le 05 août 2018, 4 heures seulement pour passer les 2 frontières.

Nous avons fait un dernier bivouac en Mongolie, 30 kms avant Altan Bulak.

Maintenant direction le lac Baïkal, bon il y a quelques kms à faire avant de rejoindre ce lac, mais la route est magnifique.

C’est au bord d’un petit lac vers Orongov que nous faisons notre premier bivouac en Sibérie Orientale. Nous faisons une belle rencontre, un jeune couple très sympathique. Lui est conducteur de train « le transsibérien », elle, pâtissière. Nous avons parlé russe toute la soirée (la vodka aidant bien sûr). En fin de soirée, ils nous ont sortis la cigarette magique, mais ça, on n’a pas touché. Ha ! Robert, si tu avais vu tous les poissons qu’Andrew a péchés au lac !!!

Après quelques traversées de villages et de villes sinistres, nous arrivons au bord de ce lac si mythique, le lac Baïkal. Il y a du vent, donc des vagues. Nous nous posons au bord d’une de ses plages de sable et d’herbe, on se croirait au bord d’une mer déchainée. Et c’est avec ce bruit de fond que notre première nuit au bord de ce lac a été bercée.

Nous passons 2 nuits dans la ville d’Irkoutsk. Une belle ville, la plus belle ville de Sibérie que dit notre guide. Les baraques de bois et les espaces verts donnent un charme particulier à cette ville. Il est très agréable de s’y promener..

C’est à l’hôtel « Katyusha » que nous logeons, avec un parking particulier et en plein centre ville. En plus le soleil est revenu, pour combien de temps ? La température ne dépasse pas les 20°, voir 25° comme aujourd’hui.

Nous allons sur Listvianka, l’endroit où l’Angara (fleuve) sort du lac Baïkal. Un petit bourg où son port est devenu très touristique. On y déguste la grande spécialité locale, l’omoul séché , sorte de truite à la chair tendre..

Nous bivouaquons au bord de ce fleuve, il est si large que l’on se croirait face à un lac.

Lac Baïkal, le lac de tous les records : C’est le plus grand réservoir d’eau douce de la planète. Il pourrait alimenter la population mondiale pendant 40 ans. Il est n° 1 par sa profondeur, une profondeur moyenne de 747m et une profondeur maximum de 1642m. La qualité de son eau est la plus pure et la plus transparente du monde.

Nous voilà sur la route pour rejoindre l’île d’Orkom. Il pleut aujourd’hui, la route est belle, une grande ligne droite longée par des milliers de sapins. A la bifurcation le décor change, moins de forêt, nous trouvons un paysage magnifique, vaste, aéré avec une belle rivière sillonnant à travers de verts pâturages. Nous nous trouvons sur le côté ouest du lac. Encore un bel endroit de bivouac.


Nous sommes à Sakhyirta, on attend le ferry pour rejoindre l’île d’Orkhom. La traversée est gratuite et on nous donne des sacs poubelles pour le tri afin de ramener nos ordures. Nous avons de la chance, le beau temps est prévu pour 3 jours, temps que nous avons prévu pour visiter cette île longue de 71 kms sur 15 de large.

C’est le cœur du Baïkal, la demeure des esprits du lac. Une nature vierge, une variété époustouflante de paysages (steppes de Mongolie, les Alpes Suisse, la Bretagne etc..). Un lac d’une eau cristalline et pure (un peu froid). La liberté de dormir où l’on veut (sur les plages, dans la forêt, au bord des falaises). Des centaines de pistes pour visiter l’île et le paradis des pêcheurs.

Nous faisons de belles rencontres, des voyageurs,

un renard très curieux et Marina et Gismond (un couple franco Russe qui nous hèle dans la rue, qui nous paie le café chez eux où nous dormirons 1 nuit dans une petite cabane).

Il nous prépare un bania( bain russe) très relaxant et vivifiant . Marina nous cuisine de l’omoul et ces gros raviolis supers bons. Et bien sûr on trinque à la vodka,on boit cul sec comme veut la coutume russe. Nous passerons une soirée chez des amis à eux à jouer au pingpong et à écouter Marina chanter. Une belle rencontre, un bel échange. Un endroit convivial où plusieurs logements sont à louer à la nuitée ou à la semaine (des yourtes, une cabane, une isba et des beaux apparts).Un bel endroit à 500 mètres d’une belle plage : Gismond.eeckhout@hotmail.fr/ Tel :8 9149396942.

Nous allons au cap Sagan-Khouchoune, à l’extrémité nord de l’île à Myskhoboï,



la montagne Chamanka (endroit sacré de l’île pour les Bouriates). Elle est considérée par les adeptes du chamanisme comme la demeure d’Ezhine, l’esprit de l’île.

Nous quittons ce bel endroit et avant de rejoindre de nouveau Irkoutsk, nous faisons un beau bivouac avec de beaux chevaux comme compagnons.

La voiture vibre dans les grandes descentes, nous en profitons pour faire rectifier les disques de freins avant qui se sont voilés.

Voilà, maintenant il faut rejoindre l’ouest et la Russie est un grand pays. Nous allons passer plus de 15 jours à rouler à travers ce pays. Une très belle route nous accompagne, à droite la forêt, à gauche la forêt. Parfois nous traversons des zones cultivées. Le plus dur ce sont les bivouacs à trouver.

Nous faisons une halte à Krasnoïarsk pour aller marcher dans la réserve naturelle de Stolby. Nous avons vécu un moment sympathique avec les habitants de la ville qui chantent, mangent et boivent en se promenant. Un jeune couple nous propose de les suivre pour grimper à la cime d’un stolbe (pic). Sans eux nous n’aurions jamais osé grimper la haut, seuls. Une vue extraordinaire nous attendait.

C’est la Mecque des touristes et des alpinistes ici. Durant notre ballade, nous voyons toujours des panneaux dont on ne comprend pas la signification et c’est au retour sur le parking que ce couple nous le traduit « attention ours ».

Et pour finir cette agréable journée, nous allons faire une belle descente en luge d’été à travers la forêt. Frisson garantit, très agréable, flippant dans les virages car c’est JP qui gère la vitesse.

Nous passons un fuseau horaire, plus que 5 heures avec la France.

Plus de 6500 kms à rouler pour traverser ce pays. Le paysage est monotone, beaucoup de forêts et de zones agricoles. Nous trouvons au bord de route de bonnes choses à manger.

Quelques bivouacs sympas et parfois nuls. Le temps n’est pas au beau, il fait froid, il pleut.

Pour couper ce trajet nous faisons une halte à la ville de Tomsk et passons 2 nuits dans un petit hôtel « Africa ». Pas aussi belle qu’Irkhoustk.

Nous arrivons dans la région de l’Oural, enfin un peu de relief dans le paysage et sur les bords de route ils vendent des alambics portatifs.

Nous faisons tous les jours entre 500 et 600 kms, vu le paysage…Nous avons compté 20 jours de route pour rejoindre la Géorgie.

A Samara, nous trouvons un soi- disant camping situé sur la langue où nous passons une agréable soirée sur une belle plage à écouter de la musique « afro jazz ». Nous sommes bien tombés, ce soir là, il y a un groupe qui anime ce camp de vacances.


C’est à Astrakhan que nous retrouvons de bonnes températures. Une ville belle, charmante, chaleureuse, festive. Cela fait du bien de rencontrer des personnes souriantes, qui respirent le bonheur, car durant notre traversée à travers les villages et les petites villes, on sentait les gens tristes !!! Une belle halte pour récupérer un peu.

Allez courage, plus que 2 ou 3 jours et nous serons en Géorgie. Trop hâte…

Ça continue, à peine sorti d’Astrakhan, un paysage de steppes arides s’offre à nous, le soleil, la chaleur étouffante, le vent qui soulève une poussière nous obligeant à fermer les vitres. Encore 2 nuits en brousse et c’est le 1er septembre que nous quittons la Russie par le sud, à Vladikavkaz.

Cette traversée on s’en souviendra.