Nous sommes le 25 juin 2018, 10 heures. Il y a du monde à la frontière, je crois que ça va être long.

Nous rentrons en Mongolie par Tsagaannuur. Nous allons commencer à découvrir la Mongolie par l’ouest, car ROet MO doivent nous quitter vers le 15 juillet et ils vont repasser par cette frontière. Le pays est grand (3 fois la France)et si peu peuplé( 3 millions 080 OOO hts).

Sortie de la frontière Russe très longue. Ils ont voulu voir la trousse médicale et ont inspecté tous les médocs pour voir s’il y avait de la codéine dedans. Chez RO et MO idem et en plus ils ont trouvé une bombe lacrymogène dans leur boite à gants. Ils ont emmené MO la jeter à la poubelle, ils ont été sympas sur ce coup, car c’est strictement interdit. Ils n’ont pas trouvé la nôtre, au retour nous allons nous en débarrasser avant de repasser la frontière. Nous sommes à peine sortis de Russie, que le goudron disparaît. Bienvenue en Mongolie. Là aussi, l’attente est longue. On nous fait payer 50 roubles pour la désinfection de la voiture. Le bac est vide. Une femme arrive avec un vaporisateur et pulvérise du produit sur nos pneus.

7 heures au total pour passer les 2 frontières, infernal. Il est 17h1O, nous sommes enfin en Mongolie.

Bien prévoir d’arriver tôt le matin à la frontière russe, pour être sur d’être en Mongolie dans la soirée.

Assurance véhicule pour 2 mois = 68640 tugrik = 28 euros

1 euro = 2918 T

Nous avons choisi le guide : " Mongolie , les plus beaux itinéraires en 4x4, moto, camping car par Cécile Miramont et Laurent Bendel".

A peine arrivé dans ce pays  que nous avons devant nous l’infini, l’immensité.

Pour bivouaquer pas de problème, la Mongolie est à elle seule un grand camping.

Notre 1er circuit sur l’ouest du pays, dans l’Altaï Mongol, nous fait tourner la tête. Des vues exceptionnelles à 360°, une merveille.

Nous tournons autour du lac Tolbo,



Autour de la ville d’Olgii.


Nous mangeons dans un resto, dans un tout petit village du bout du monde. Nous mangeons ce que l’on nous propose, des « khouchours », des beignets frits de pâte non levée et garnis de viande hachée de mouton (11 khouchours+ le thé= 8800T) à peine 3 euros.

Nous photographions cette pierre de l’époque Turc »balbal » datant du 6ème siècle, elle représente un personnage humain bien conservé.

Au détour d’une piste, nous trouvons un éleveur d’aigle avec son cheval, dans l’habit traditionnel.

Dans les villages, nous allons chercher de l’eau pour notre réserve à « la maison de l’eau ». C’est souvent gratuit et l’eau vient d’un forage. La pression est si forte que nous nous servons de bouteilles et de sceaux pour le remplir. Et parfois, nous prenons de l’eau à la rivière car certains villages n’ont pas de maison de l’eau.

La grande déception pour moi, ce sont les chameaux. Je rêvais de voir ces animaux tout en fourrure mais voilà nous sommes en été et, en ce moment ils muent. Ils sont d’une laideur incroyable.

A chaque sommet de col, se trouve un « ovoo ». C’est un tas de pierres décorés d’écharpes bleues. C’est un monument sacré pour le mogol.

Nous nous trouvons à Bulgan, tout près de la Chine. Nous faisons les boutiques pour trouver du pain et quelques vivres, mais à part les gâteaux et les bombons il n’y a pas grand-chose. Heureusement que nous avions fait le plein avant d’arriver dans ce pays.

Les pistes sont parfois roulantes, cassantes, boueuses. Elles sont nombreuses, mieux vaut avoir un GPS ou un guide avec soi, sinon on peut tourner longtemps pour trouver sa voie. Et parfois elles se rejoignent toutes.

Nous trouvons de nombreux yaks qui ronflent comme des porcs, surprenant.

Les chevaux sont toujours aussi beaux, tous en libertés. Certains ont des crinières magnifiques.


Nous faisons de belles rencontres, des Mongols qui viennent à notre rencontre lorsque nous pique –niquons ou bivouaquons. Ils sont à moto ou à cheval. Parfois ils sont un peu alcoolisés et parfois beaucoup. Alors on cache notre bouteille de vodka quand ils arrivent, sinon ils ne partent plus. Nous aussi nous nous sommes mis à la vodka…Il est difficile de communiquer avec eux, car nous ne parlons pas le mongol et le russe et eux ne parlent pas anglais. Alors on utilise le langage universel : les mains, le son (meuh, coin coin, bêê, vrouvroum )etc…


Nous passons par la ville de Khovd où la plupart des magasins sont des containers. C’est quand même un autre monde pour nous. Mais malgré tout nous trouvons un resto où nous nous sommes régalés et un magasin bien achalandé.

RO et MO ont un problème sur le véhicule. MO a oublié de remettre le bouchon sur le vase d’expansion. Nous essayons d’en trouver un, mais c’est difficile. Alors JP bricole un bouchon pour éviter que tout déborde, mais avec l’altitude, l’eau que l’on rajoute monte en pression et dégorge. Alors lors de grande montée, nous mettons la sangle et nous tractons le véhicule de RO et MO. Notre dernière chance est de trouver un bouchon à Olgii, sinon le voyage pour nos amis se terminera ici.

Ouf, nous trouvons un bouchon dans une casse à Olgii et le soir venu, nous fêtons ça à la vodka…

Nous en profitons JP et moi pour faire une demande d’extension de notre visa mongol au service d’immigration d’Ogii : GPS : 48 °58,100 N-89°58,046 E.C’est avec succès que nous l’obtenons dans la journée.

Voilà extension de visa fait, bouchon trouvé, bonne douche pour nous tous (sauf pour RO qui a eu de l’eau froide pour se rincer, je vous dis pas la colère, il était énervé notre Robert, mais heureusement ça n’a pas duré).Nous avons dormi à la guesthouse « les travellers ». Nous rencontrons des voyageurs très sympas, avec tous des lands (grrr !).

Tout est bon, nous reprenons les pistes pour aller aux lacs Achit et Uüreg.

Après avoir longé une belle rivière,

nous arrivons au bord du lac Achit avec ses rochers rose-orangé. Un paysage grandiose à 360°. Une simple photo ne représente que le 1/10ème de ce que l’on peut observer.

Nous trouvons des nomades qui pèlent leur chameaux pour récupérer leurs poils.

Nous traversons le désolant village de Khotgor où la population est très souriante.

Nous donnons des habits à des nomades. Ils viennent de tuer une chèvre. Ils nous offrent du fromage sec de brebis, un peu acide mais bon.

Et voilà, encore un panorama de rêve qu’est le lac Uüreg, une palette de couleur s’offre à nous, quel beauté !

Ce matin, RO veut pêcher, mais impossible de rester au bord du lac. Des centaines de moustiques se jettent sur nos véhicules. On ferme les fenêtres et on se casse d’ici, dommage car on attend toujours notre poisson…Les citrons que j’avais gardé pour notre repas de poisson ont fini leurs temps dans la nature…

C’est un gros problème ici les moustiques et les moucherons, ils sont de partout au bord de l’eau, alors pour être tranquille, nous restons à environ 500m du lieu.

La voiture a une drôle d’odeur ce matin. On se demande dans quoi avons-nous roulé. Elle sent l’œuf pourri, plus on roule plus l’odeur est forte, à en vomir. Arrivé à Ulaangom, nous allons de suite au car wash pour faire laver notre voiture. Ce sont 3 belles jeunes filles qui la nettoient en se bouchant le nez. RO demande si leurs tee shirts sont mouillés.

Mais voilà, l’odeur est toujours là et JP s’aperçoit que c’est la batterie qui sent cette odeur. Notre ami Didier que nous avons par sms nous confirme que cela vient de la batterie et qu’il faut la changer sinon notre alternateur va dérouiller.

C’est à Ulaangom que nous changeons notre batterie et que nous trouvons un bon resto. Certains nous ont dit que les restos en Mongolie ne sont pas fameux, mais il y en a quand même.

C’est au bord d’un autre lac »Hyargas » que nous bivouaquons, nous le contournons, nous trouvons des citadins mongols qui viennent passer le WE sur les bords de ses criques. Un paysage que l’on ne pensait pas découvrir ici dans ce pays. Chaque jour nous sommes surpris, émerveillés.

Vraiment l’ouest de ce pays est grandiose.

Plus qu’une dernière boucle avec RO et MO car ils vont bientôt reprendre le chemin du retour. Et oui, Véréna va avoir un bébé. Ils espèrent arriver à temps pour le grand jour. RO et MO , papi et mami pour la 1ère fois.

Notre dernière boucle ensemble est celle du Zavklan. Une boucle qui passe par 2 sites spectaculaires et insolites, le lac Khar et les sources Mukhard.

Des eaux douces de la montagne et les sables du désert se rencontrent pour façonner des paysages saisissants.

Le contraste entre le vert de la steppe, le bleu du lac, le jaune des dunes et le noir des rochers est splendide. On en prend plein les yeux. Le lac se situe à 2000m d’alt. et il caille le soir. Mais le paysage est si grandiose qu’on en oublie le froid sec.

On y trouve une petite boutique au bord de ce lac où nous trouvons des fraises en bocal.MO n’est pas enthousiaste du tout mais nous les achetons quand même, il faut bien faire marcher ce petit commerce. Le soir venu, à la fin du repas, nous sommes surpris par le bon gout de ces fraises et de leurs fermetés. MO a mangé presque la moitié du bocal (j’exagère !!Mais…).

Nous rencontrons les nomades en train de tondre les moutons afin de vendre cette laine.






Au village de Tegch, nous faisons le plein d’eau et allons au monastère.

C’est au bord d’un autre lac que nous 0passons notre dernière soirée. Le lac de Tsegeen.

Nous sommes le 12 juillet, c’est à Songino que que nous nous quittons. Nous prenons la route du milieu, direction Oulan Bator et RO et MO direction l’ouest pour rejoindre la frontière. Bye, bye, les amis, nos 2 mois de baroud ensemble ont été un pur bonheur, merci.

 

 

 

 

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