Nous passons la frontière à Sarpi. Très rapide, nous gagnons 1 heure et retirons du liquide : 1euro = 7,33 LT

Nous longeons la mer noire pour rejoindre Trabzon et coupons sur la gauche afin de traverser la Turquie de Nord Est vers Sud Ouest pour se rendre sur Bodrum. Nous profitons de cette traversée du pays pour visiter quelques sites qui se trouvent sur notre route où à quelques kms.

Nous allons voir ce beau monastère, le monastère Sumela , accroché au bord de la montagne, une merveille dans un paysage sublime.

La route est belle, les villages traversées sont riches en magasins de fruits et légumes, de bons pains et autres. On a envie de tout acheter.

Les gens sont toujours merveilleux, gentils, attentionnés, hospitaliers.

Nous trouvons un « camping, resto Vérizana » sur le bord de route en direction de ce monastère. Il est difficile de bivouaquer car nous sommes sur une route de montagne très abrupte. Un hôte original nous accueille, un petit coin tranquille, un bel endroit décoré avec gout.

Nous faisons un détour pour aller à Divrigi, par une route qui traverse un paysage superbe. Il faut dire que la Turquie est un pays qui déborde de paysages magnifiques.


Divrigi est un gros village perdu sur des hauts plateaux à plus de 1000m d’altitude et qui fut jadis, la capitale d’un petit Emirat qui lui a légué un trésor, l’Ulu Cami.

Regroupant une mosquée et un hôpital psychiatrique bâtis en 1228, classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Une merveille de l’architecture turque. On ne peut que rester ébahie et admiratif devant ses 3 portails monumentaux, sculptés d’une grande finesse.

On pourrait passer des heures à admirés ses imposantes et sublimes portes surtout celle du paradis. La méticulosité, la précision et la richesse du moindre cm2 de pierre.

Nous n’avons pas pu rentrer à l’intérieur car ce monument est en réfection. Nous sommes restés sur notre faim. Cet édifice reste méconnu et peu de touristes s’y arrêtent.

Au village nous faisons quelques courses et nous sommes invités à boire le thé avec ces hommes qui sont assis dans une petite ruelle. Un moment très agréable et plein de sincérité.

Nous passons par Tokat, à mi chemin entre Amasya et Sivas par une route où des étendues steppiques au charme parfois lunaire, des reliefs aux courbes adoucies, quelques vertes prairies qui accompagnent la course d’un cours d’eau farceur. Dame nature a réussi son œuvre !

Tokat est une ville plaisante à la fois animée et tranquille. Elle est connue pour ses « yazmalar » (foulards de coton décorés de motifs hittites à l’aide de tampons de bois).

Nous allons voire la medersa bleue : ancienne école de théologie et qui de nos jours abrite un musée archéologique avec de très belles pièces de l’époque Ottomane.

Une autre halte à Sivas car la ville conserve quelques magnifiques monuments qui ornent une belle esplanade restaurées dont le « Cifte Minare Medresesi » dont seul subsiste le portail magnifique décoré et encadré de 2 minarets.

Nous trouvons toujours de beaux coins pour bivouaquer, c'est si facile en Turquie.

C’est à Amasya que nous stoppons. Nous nous trouvons un bel hôtel pour 25 euros avec petits déjeuners au centre de cette ville qui se trouve aux pieds d’un impressionnant à pic surmonté d’une forteresse.

Son vieux quartier a conservé intactes ses Konaks, charmantes maisons traditionnelles ottomanes en bois.

Dans la falaise dominant la ville, quelques tombeaux royaux datant de 4 siècles avant J C creusés dans le roc s’illuminent le soir venu.

C’est un endroit agréable et tranquille avec sa promenade aménagée le long de la rivière, est un petit bijou. On adore déambuler dans les ruelles pavées fleuries aux maisons blanchies à la chaux.

Voilà, maintenant terminées les haltes, direction Bodrum pour rejoindre notre première île grecque « Kos ».

Ah ! Bodrum, le petit St Tropez de la Turquie, les prix sont déjà affichés en euros. Les maisons toutes blanches donnent à la ville une certaine élégance avec leurs murs couverts de bougainvilliers.

Nous allons réserver notre bateau pour le lendemain matin : 2 pers + 1voiture = 109 euros.

Nous trouvons une crique pour bivouaquer loin de cette effervescence mondaine.

C’est le lendemain que pose un problème. Notre voiture est trop haute. Plusieurs personnes viennent la mesurer et on nous dit OK ! Mais quand on voit le bateau et l’angle droit qu’il faut prendre pour monter à l'intérieur, on commence à s’inquiéter. Mais pas de problème avec les turcs. Le capitaine arrive, regarde et nous explique que lorsque tous les passagers seront montés ainsi qu’une mini voiture, il larguera les amarres, fera reculer le bateau et lorsque la porte arrivera au bord du quai, il maintiendra le bateau afin de monter la voiture rapidement.

Et bien pas de souci, nous sommes montés comme prévu, avec la moitié du véhicule à l’intérieur et l’autre à l’extérieur avec la porte du bateau collée au cul du 4X4.

Nous sommes le 26 sep 2018, nous quittons la Turquie. A nous les vacances, le farniente, la plage, les bains de mer sur ces îles grecques du Dédocanèse.